Interview

Rencontre avec un artiste plasticien qui nous dévoile un monde inventif et empreint d’humour. Joël Bassous a exposé dans de nombreuses galeries en France, mais aussi au Portugal et aux USA.

Artiste et thérapeute

– Je crois que vous êtes originaire du sud de la France ?

– Oui, je suis né à Marseille et j’ai passé mon enfance sur la Canebière, entre le cinéma de ma grand-mère et la librairie de mon grand-oncle. J’ai donc commencé à voyager à travers le cinéma et la littérature. Puis à 17 ans, j’ai eu la chance de découvrir le Canada, mon premier long voyage.

– Quelles sont vos sources d’inspiration ?

– Les voyages bien sûr, et puis les ambiances de rue, de fête. J’aime observer et parfois j’ai un flash. Par exemple, un matin à Buenos Aires, j’ai croisé un bouledogue. Il avait la tête entourée d’une collerette, posée pour l’empêcher de se gratter. Visiblement, il sortait de chez le vétérinaire. Il me regardait avec un regard presque humain. Je ressentais son désarroi. Par association d’idée, ç’est devenu « Connexion USB mâle », présenté sur mon site web.

– Que souhaitez-vous exprimer dans votre travail ?

Certains biais de notre société, de nos croyances, mais avec un point de vue décalé, humoristique.

– Est-ce important pour vous de montrer vos oeuvres au public ?

La création fait partie de la vie, et vivre c’est également partager. J’ai commencé à montrer mon travail au public tardivement, à 55 ans. Depuis 2010, j’ai participé au SIAC de Marseille et fait de nombreuses expos à Grignan, Grenoble, Montpellier, Lyon, Lisbonne… jusqu’à New York en mars 2018.

– Vous êtes également thérapeute ?

C’est arrivé suite à un problème de santé. J’ai eu de la chance parce qu’une opération chirurgicale m’a sauvé de la tétraplégie. Pendant la rééducation, j’ai pratiqué le qi gong et la sophrologie. En voyant les résultats sur moi, j’ai eu envie de suivre une formation professionnelle pour arriver à transmettre mon expérience.

Par la suite, j’ai eu l’idée de concevoir des stages, puis des voyages de ressourcement dans des lieux où l’on se sent revivre. C’est parfois difficile d’aider les autres, mais ça marche et c’est du bonheur.

– Pensez-vous que l’art est utile à la société ?

– Je dirais même que l’art, sous ses différentes formes, est indispensable à la société.

Comment définissez-vous le rôle de l’artiste ?

– Je crois qu’il doit rester en connexion avec le monde et l’aider à se transformer. C’est ambitieux, mais pour moi l’artiste n’est pas seulement un témoin, c’est aussi un éclaireur. Il doit avoir une vision, essayer d’ouvrir de nouvelles portes. Après, peut-être que d’autres franchiront ces portes, dans un an, dans dix ans…

Profession

Artiste, art-thérapeute et sophrologue.

 » En tant qu’artiste, la sophrologie m’ouvre les portes d’une sorte de méditation créative qui me permet de développer de nouvelles compétences. Art et thérapie ne sont-ils pas souvent associés ? « 

Découvrir les voyages

Pour en savoir plus sur ces voyages de ressourcement où vous pouvez suivre des ateliers de relaxation et d’art-thérapie.

Joël Bassous

Living In

France